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ECRIRE L’ÉSPACE – SCRIVERE LO SPAZIO – GIULIANO MARIN – GALERIE VÉRA AMSELLEM – PARIS

Giuliano Marin, S_07 (site) formato 150x100
Giuliano Marin, S_07 (site) formato 150x100

Écrire l’espace
par Vittoria Biasi

Dans le constant processus d’explorations linguistiques et sociales, certaines créativités s’imposent, gagnant célébrité, pendant que d’autres recherches, comme la braise sous les cendres, suivent un parcours discret, solitaire, loin des bruits. Ces formes sont en dialogue permanent avec l’identité culturelle, avec la mémoire picturale, avec ce que Kafka appelait “La nostalgie de la croissance, de l’expansion du minuscule moi et de la communion”.(1) L’attention pour le manifeste suprématiste de Malevic, après des années de distraction, est célébrée par les néo avant-gardes et le concept, la sémiotique du blanc semblent réunir les langages du monde, d’orient à occident, en dessinant la frontière entre un avant et un après. L’idée du blanca, dans le nouveau siècle, son printemps dans la révolution des jasmins, dans les mouvements des étudiants qui tendent à l’espace les paumes des mains, couvertes de blanc, demandant attention. La demande blanche fait rappeler la nostalgie de Kafka pour la valeur humaine, pour l’individualité. Les paumes tendues rappellent les empreintes blanches des grottes d’Altamira, laissées sur les parois comme la signature de la participation à une cérémonie d’initiation, à une recherche dans la profondeur.

L’ancien retourne dans le nouveau, détermine un corps de totalité historique consciente, où la fin et le début se rencontrent. Sur ces petites réflexions naît le projet expositif “I territori del bianco” et l’expo de Giuliano Marin “Scrivere lo spazio”. Un retour du réel est annoncé par Foster dans les néo avant-gardes. L’historien considère la monochromie des années 50 et 60, de Robert Rauschenberg, Ellsworth Kelly, Lucio Fontana, Yves Klein, Piero Manzoni, Ad Reinhardt, jusqu’à Robert Ryman, dépositaire du statut pictural moderne. Le concept de réel et de statut pictural s’enracine dans le nouveau siècle avec le retour du dessin qui souligne le rachat du moi dans la composition picturale.

À l’intérieur des monochromies Giuliano Marin écrit des nouveaux lieux, limites, espaces. Ils sont le réel, récitation profonde de l’image de ceux qui les ont envisagés en cherchant un nouveau sens dans l’aménagement, un au-delà du jeu qui mécaniquement transforme et subjugue le sujet. La poétique de Giuliano Marin est renfermée dans la méthode, avec laquelle l’artiste enquête, destructure la couleur. Les étapes emmènent à la vision constructive d’un monde qui sort de l’obscurité et impose dans l’espace l’écriture du blanc. La première opération picturale est dans l’application de la couleur noire sur du papier d’emballage de differentes épaisseurs, mais de la même dimension. Après le séchage l’artiste applique la couleur blanche, avec un nouveau temps de séchage. Les deux opérations monochromes sont le préliminaire et la provocation pour un travail d’érosion, d’usure et de polissage de la surface. Le frottement avec le papier de verre détérmine des mélanges chromatiques, révèle des nuances inattendues, donne épaisseur à l’œuvre, en sort plasticité, l’émanation. L’activité manuelle sur la surface est la recherche de la cohérence linguistique au-delà de tout  sacrifice ou séduction. La déclaration de son propre “être là” est dans le geste du dessin qui rassemble, en des lignes simples, les représentations, les luminosités les plus chéries, les plus intimes.

Les œuvres de Giuliano Marin révèlent la cohabitation d’une double possibilité linguistique, d’où à la liberté des signes lumineux éparpillés sur la surface, à la phase de l’émersion naturelle du signe correspond l’instant analytique de la lecture, réflexion et écriture de l’espace. Le procédé se base sur une méthode dialogique à l’intérieur d’un format, d’un matériel, éléments répétés de chaque œuvre. Le dualisme chromatique, le procès d’épanouissement proposent des signes, fragments que l’artiste colle dans un monde au-delà, dans la conquête d’un métalangage. Ses architectures s’élèvent ou s’effondrent dans une succession de lignes qui comprennent l’infini et où l’arrêt représente la suspension d’un code de construction, de défi du visible, sommet de l’iceberg, de l’inaccessible caché, comme dans les sites S_03, S_04, S_01. Les œuvres exposées appartiennent à la recherche graphico-picturale sur les différentes conceptions d’espace transeunte qui enveloppe la relation entre émersion et profondeur. Le trait linéaire décline des images et les géométries basées sur la simplicité linéaire, répétée et sur l’inclination de la ligne. (09) Une force autogénératrice pousse le solide à l’extérieur pendant qu’un jeu de géométrie primaire lance le défi aux possibles dimensions de l’espace. La créativité des signes reconduit l’attention sur la phénoménologie du dessiner et sur le processus de créer le vide, la profondeur, l’espace, la forme. Dans ce sens les architectures de Marin se reconnaissent dans la progression numérique. Le numéro est la “ratio” cachée de la relation espace/temps réalisée dans la narration, dans le titre. Le numéro, principe de chaque construction, est le seuil, la traduction de ce signe divin et orageux qui agite l’esprit dans le rapport avec l’idée de l’infini. Le numéro, comme le blanc, marque la limite, la frontière entre le visible et l’invisible, ou l’exprimable: il place le “faire” sur le seuil du rapport avec l’esprit, avec son idée d’infini, avec l’idée du monde qui contient la diversité par excellence. Le langage constitue un discours réfléchi et l’image d’un moi, qui parle et exprime au moyen d’un système répandu, répété de conjugaison excentrique. Le processus de la matière et numéro proposé par l’artiste dans les œuvres est un observatoire placé dans un développement réel, d’agrandissement, non pas d’abstraction.

Le concept de réalité est uni à la phase du projet, de signification, d’utopie dans lesquels le monde et l’objet se fondent, le niveau et horizon s’unissent en tonalités monochromes, le ciel et la paroi obtiennent portions d’espace, font l’élogent de la ligne. Les paysages de Marin dégagent l’aura d’une pensée renfermée dans des architectures qui aspirent à la verticalité, en des morceaux de ciel qui peuvent être le plancher de la profondeur, à l’origine de l’invisible. Ceci se répand partout, sature le décor, fait correspondre les modularités, esthétise les coins, exclut les présences humaines, luminescences nostalgiques ou de solitude. La poétique de Marin peut se placer sur la continuation du constructivisme, de l’unisme d’un art cinétique de Nauman Gabo à Victor Vasarely avec le désir de transformer le mouvement en sentiment de la forme, dans le respect de l’ordre, de la rigueur, de l’humain.

Les architectures conduisent à l’intérieur de structures atemporelles, vécues au-delà de la dévastation du temps: elles sont des visions du lieu profond de protection de toute forme de pillage à l’intérieur d’un songe faustien rationnel.

 

(1) Gustav Janouch, Gespräche mit Kafka, in Valerio Magrelli,  Profilo del Dada, Laterza, Bari, 2006, p. 3  (2) Hal Foster, Il ritorno del reale. L’Avanguardia alla fine del Novecento, Postmedia, Milano, 2006

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Scrivere lo spazio
Vittoria Biasi

Nel continuo procedimento di esplorazioni linguistiche, sociali, alcune creatività si impongono raggiungendo notorietà, mentre altre ricerche, come fuoco sotto la cenere, proseguono un percorso riservato, solitario, lontano dai clamori. Queste ultime forme sono in continuo confronto con l’identità culturale, con la memoria pittorica, con quella che Kafka chiamava “nostalgia per la crescita, per l’ampliamento del proprio minuscolo io, per la comunione”.(1) L’attenzione per il manifesto suprematista di Malevic, dopo anni di distrazione, è celebrato dalle neo-avanguardie.

Il monocromo bianco sembra congiungere i linguaggi del mondo da oriente a occidente, tracciando lo spartiacque tra un prima e un dopo. L’idea del bianco nel nuovo secolo, ha la sua primavera nella rivolta dei gelsomini, nei movimenti degli studenti che tendono nello spazio le mani, con le palme ricoperte di bianco, chiedendo attenzione.

La bianca richiesta ricorda la nostalgia di Kafka per il valore umano, per l’individualità. Le palme protese rammentano le impronte bianche delle grotte di Altamira, lasciate sulle pareti come firma della partecipazione ad un rito iniziatico, ad uno scavo del profondo.

L’antico ritorna nel nuovo, determina un corpo di consapevole totalità storica, dove la fine e l’inizio si incontrano. Su queste piccole riflessioni nasce il progetto espositivo I Territori del bianco e la mostra Giuliano Marin dal titolo Scrivere lo spazio. Un ritorno del reale è annunciato da Foster nelle neo-avanguardie.(2) Lo storico considera la monocromia degli anni Cinquanta e Sessanta di Robert Rauschenberg, Ellsworth Kelly, Lucio Fontana, Yves Klein, Piero Manzoni, Ad Reinhardt, fino a Robert Ryman, depositaria dello statuto pittorico moderno. Il concetto di reale e di statuto pittorico si radica nel nuovo secolo con il ritorno del disegno che sottolinea il riscatto dell’io nella composizione pittorica. All’interno delle monocromie, Giuliano Marin scrive nuovi luoghi, confini, spazi. Essi sono la realtà, la recitazione profonda dell’immagine di chi li ha progettati cercando un nuovo senso della pianificazione, un oltre del gioco che meccanicamente trasforma e soggioga il soggetto. La poetica di Giuliano Marin è racchiusa nel metodo, con cui l’artista indaga, destruttura il colore. I passaggi conducono alla visione costruttivista di un mondo che emerge dall’oscurità e impone nello spazio lo la scrittura del bianco. La prima operazione pittorica è nella stesura del colore nero su fogli di carta da imballaggio di diversa grammatura, ma sempre di uguale formato. Dopo l’essiccazione l’artista procede alla stesura del colore bianco, con un nuovo tempo di attesa. I due passaggi monocromi sono la premessa e la provocazione per un lavoro di erosione, di usura e levigazione della superficie. L’attrito con la carta abrasiva determina amalgami cromatici, rivela inattese nuance, dà spessore all’opera, ne libera la plasticità, l’aura.

Il lavorio manuale sulla superficie è la ricerca della coerenza linguistica oltre ogni sacrificio o seduzione. La dichiarazione del proprio esserci è nel gesto del disegno che raccoglie in linee semplici le rappresentazioni, le luminosità più care, più intime. Le opere di Giuliano Marin rivelano la convivenza di una doppia possibilità linguistica, per cui alla libertà dei segni luminosi sparsi sulla superficie, alla fase di emersione naturale del segno corrisponde il momento analitico di lettura, riflessione e scrittura dello spazio.Il procedimento si fonda su un metodo dialogico all’interno di un formato, di un materiale, elementi ritornanti di ogni opera.Il dualismo cromatico, la processualità del loro dissolvimento propongono segni, frammenti, che l’artista agglutina in un mondo oltre, nella conquista di un metalinguaggio. Le sue architetture s’innalzano o sprofondano su una successione di linee, che includono l’infinito e dove l’arresto rappresenta la sospensione di un codice di costruzione, di sfida del visibile, punta dell’iceberg, dell’irraggiungibile celato, come nei sites S_03, S_04, S_01. Le opere proposte in mostra appartengono alla ricerca grafico/pittorica sulle differenti concezioni di spazio transeunte che avvolge la relazione tra emersione e profondità. Il tratto lineare declina immagini e geometrie fondate sulla semplicità lineare, reiterata e sull’inclinazione della linea. Un esempio può essere S_05, scelto sulla cartolina d’invito a simbolo della mostra. Una forza autogeneratrice sospinge il solido verso l’esterno mentre un gioco di geometria primaria lancia la sfida alle possibili dimensioni dello spazio. La creatività segnica riporta l’attenzione sulla fenomenologia del fare disegno e sul processo di creare vuoto, profondità, spazio, forma. In tal senso le architetture di Marin si riconoscono nella progressione numerica. Il numero è la ratio celata della relazione spazio/tempo messa in atto nella narrazione, nel titolo. Il numero, principio di ogni costruzione, è la soglia, la traduzione di quel segno divino e burrascoso che agita la mente nel rapporto con l’idea di infinito. Il numero, come il bianco, segna il confine, il limite tra il visibile e l’invisibile, o l’esprimibile: colloca il fare sulla soglia nel rapporto con la mente, con la sua idea di infinito, con l’idea di mondo che contiene la diversità per eccellenza. Il linguaggio costituisce un discorso riflesso e immagine di un io, che parla e si esprime attraverso un sistema diffuso, ripetuto di coniugazione eccentrica. La processualità della materia e del numero proposta dall’artista nelle opere è un osservatorio inserito in un procedimento reale, di ampliamento, non di astrazione.Il concetto di realtà è congiunto alla fase progettuale, di significato, di utopia in cui il mondo e l’oggetto si fondono, il piano e l’orizzonte si congiungono in toni monocromi, il cielo e la parete ricavano porzioni di spazio, intessono una lode alla linea. I paesaggi di Marin emanano l’aura di un pensiero racchiuso in architetture che aspirano alla verticalità, in porzioni di cielo che possono essere pavimentazioni della profondità, ricettacoli dell’invisibile. Questo aleggia ovunque, satura l’ambientazione, collima le modularità, estetizza le angolature, esclude presenze umane, luminescenze nostalgiche o di solitudine.La poetica di Marin si può collocare sul proseguimento del costruttivismo, dell’unismo, di un’arte cinetica da Nauman Gabo a Victor Vasarely con il desiderio contemporaneo di trasformare il movimento in sentimento della forma, nel rispetto dell’ordine, del rigore, dell’umano. Le architetture conducono all’interno di strutture atemporali, vissute oltre la devastazione del tempo: sono visioni del profondo luogo di protezione da ogni forma di depredazione, all’interno di un sogno razionale faustiano. (1) Gustav Janouch, Gespräche mit Kafka, in Valerio Magrelli,  Profilo del Dada, Laterza, Bari, 2006, p. 3  (2) Hal Foster, Il ritorno del reale. L’Avanguardia alla fine del Novecento, Postmedia, Milano, 2006.

Communiqué de presse – comunicato stampa


Giuliano Marin “Lo spazio scritto” Collana: Libri d’arte e Cataloghi di mostre Con un saggio introduttivo di Valentina Piscitelli Testi di: Dino Gasperini, Claudio De Angelis, Andrea Giunti, Matilde Migliorini, Franco Purini, Edito da: Edizioni Opposto Testo tradotto in Francese da: Ignazio Argentieri, Vanessa Santoni Formato: 16 x 24 - Stampato nel mese di marzo 2012 Copertina: Giuliano Marin, I.O. Insideout, 2009 Foto: Abbrescia Santinelli
Giuliano Marin “Lo spazio scritto” Collana: Libri d’arte e Cataloghi di mostre Con un saggio introduttivo di Valentina Piscitelli Testi di: Dino Gasperini, Claudio De Angelis, Andrea Giunti, Matilde Migliorini, Franco Purini, Edito da: Edizioni Opposto Testo tradotto in Francese da: Ignazio Argentieri, Vanessa Santoni Formato: 16 x 24 - Stampato nel mese di marzo 2012 Copertina: Giuliano Marin, I.O. Insideout, 2009 Foto: Abbrescia Santinelli


I Edizione del Ciclo “Territori del bianco”
GIULIANO MARIN  / lo spazio scritto
a cura di Vittoria Biasi
8 mars au 10 avril 2012dal 9 marzo al 10 aprile 2012
Inaugurazione: giovedì 8 marzo 2012  ore 19,00

Galleria Véra Amsellem
48 rue du Roi de Sicile 75004 Paris, France
galerieveraamsellem@gmail.com

Aperta da martedì a sabato dalle 14,00 alle 19,00
La strada Rue du Roi de Sicile è chiusa al traffico la domenica dalle ore 11,00 alle ore 17,30


Per informazioni

Valentina Piscitelli, m +39 3397636688, valentina.piscitelli@gmail.com
Informazioni sulla mostra “Lo spazio scritto” su http://www.giulianomarin.it/ ; http://www.galerieveraamsellem.com/ info: galerieveraamsellem@dbmail.com; T. +33 1 40 29 47 34

Ufficio stampa Galleria Vera Amsellem
Martine Duhamel            m.duhamel@noos.fr            06 30 39 83 30

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