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CONTEXTURES BLANCHES D’EMANUELA LENA – GALERIE VÉRA AMSELLEM – CURATED BY VITTORIA BIASI – PARIS

Exposition « Contextures blanches » d’Emanuela Lena
à la galerie Véra Amsellem du 14 novembre au 10 décembre 2012
Vernissage le 14 novembre à 19h

Contextures blanches Text by Vittoria Biasi

Le blanc, rappel inexplicable vers une idée d’origine, conjugue les âmes le long d’un fil unificateur et de respectueuse distance, comme la signification d’une antique prière, qui, traversant le temps et s’élevant vers le ciel, crée un espace mental de temps commun. L’union et la distance sont les deux pôles d’un même processus, qui a la centralité dans l’idée, dans le projet de construction et de naissance. Piero Manzoni écrivait: «Sans mythe il ne peut y avoir d’art. […] Consommé le geste, l’œuvre devient alors le document d’un fait artistique. » En ce sens, le blanc et la contexture de Emanuela Lena sont le langage synthétique, épigraphique sur les traces idéologiques de la deuxième avant-garde.

Si le pli est la couche de l’ombre, de la rencontre entre la lumière et sa mobilité, le nœud est le lien construit: selon une pensée bouddhiste il est l’ascension le long d’une hiérarchie d’états de la terre vers le ciel. Le nœud est le signe de la réalité du blanc, il est le préambule de la séparation de la mère, du premier regard sur le monde.

Le nœud connote certains langages traditionnels, comme la pratique de la magie ou d’ancestrale sémantique, pour ne pas oublier, pour figer la fugacité de la pensée. Le blanc et le nœud sont à l’origine de toutes les histoires: le nœud permet la distance après la naissance et devient la centralité de la vie. Dans la culture celtique le nœud est le symbole de la puissance de Dieu, dans la mythologie greco latine les Parques présidaient aux destinées de la vie en tissant, nouant et coupant des fils. La légende, la vie et l’art se croisent. La Dentellière de Vermeer brode la dentelle avec un motif de nœuds! Avec des moyens simples Emanuela Lena construit des signes blancs. Elle utilise une matrice organique qui implique le contact, le rapport au corps. L’artiste entortille le tissus sur lui-même, le transformant en corde, qui désigne la voie de la concentration, dans lequel le tissage et les nœuds sont la rencontre et le pliage de l’âme pour toucher la conscience. La manipulation du tissu conduit à une exaltation obsessionnelle du bouleversement sur soi-même, à la recherche de l’au-delà de la limite, à la circularité soufi, aux tracés mandaliques, avec un sceau esthétique ouvert sur de nouvelles perspectives. Les moyens pour réaliser l’oeuvre sont minimes: le tissu blanc comme support et comme articulation. Le langage du blanc nait du double geste de l’artiste de torsion du tissus, et du revêtement de l’œuvre de blanc et de plâtre, créant ainsi une sorte de protection. La torsion du tissu guide le regard vers le haut des cordes, disposées selon une géométrie relationnelle, une architecture poétique capable de soutenir l’infini. Les œuvres bidimensionnelles de Emanuela Lena sont le corps à corps de ses mains soumises à l’extrême tension. Leur structure de composition coïncide avec l’œuvre: c’est la somme expressive de l’artiste, comme les saillies sont le langage de Enrico Castellani. Une poursuite éternelle de lumière, un’exorcisation de la contexture de relations.

Vittoria Biasi – Roma 15 octobre 2012
© Tutti i diritti riservati. Copyright 1F mediaproject

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Contexture bianche – Text by Vittoria Biasi

Il bianco, inspiegabile richiamo verso un’idea di origine, congiunge gli animi lungo un filo di unione e di riguardosa distanza, come il senso di un’antica preghiera, che, attraversando il tempo e salendo verso il cielo, crea lo spazio mentale di tempo comune. L’unione e la distanza sono le polarità del medesimo processo, che ha la centralità nell’idea, nel progetto di costruzione, di nascita. Piero Manzoni scriveva “Senza mito non si dà arte. […] Consumato il gesto l’opera diventa dunque il documento di un fatto artistico.” In tal senso il bianco e la contexture di Emanuela Lena sono il  linguaggio sintetico, epigrafico sulle orme ideologiche delle seconde avanguardie.

Se la piega è la couche dell’ombra, dell’incontro tra la luce e la sua mobilità, il nodo è legame, costruzione: secondo un pensiero buddhista è ascensione lungo una gerarchia di stati dalla terra verso il cielo. Il nodo è il segno della realtà del bianco, è la premessa del distacco dal grembo materno, del primo sguardo sul mondo.

Il nodo connota alcuni linguaggi tradizionali, tra cui la pratica magica o l’antica semantica per non dimenticare, per fissare la fuggevolezza del pensiero. Il bianco e il nodo sono all’origine di ogni storia: il nodo consente la distanza dopo la nascita e diviene la centralità della vita. Nella cultura celtica il nodo è il simbolo della presa del Dio, nella mitologia greco latina Le Parche presiedono alle sorti della vita tessendo, annodando, tagliando i fili. La leggenda, la vita e l’arte si incrociano. La Merlettaia di Vermeer costruisce il pizzo con una trama di nodi! Con mezzi semplici Emanuela Lena costruisce bianche grafie. Utilizza una matrice organica che implica contatto, rapporto corporeo. L’artista avvolge il tessuto su se stesso, lo trasforma in corda, che designa la via della concentrazione, in cui la tessitura e i nodi sono l’incontro e il ripiegamento dell’anima per toccare la consapevolezza. La manipolazione del tessuto riconduce ad una esaltazione ossessiva del rivolgimento su se stessi, alla ricerca oltre il limite, alla circolarità sufi, ai tracciati mandalici, con un sigillo estetico aperto su nuove prospettive. I media dell’opera sono minimi: il tessuto bianco come supporto e come articolazione. Il linguaggio del bianco nasce dal duplice gesto dell’artista di torsione della tela e di rivestimento dell’opera con colore bianco e gesso, creando una sorta di protezione. L’avvitamento del tessuto guida lo sguardo verso la sommità delle funi, disposte secondo una goemetria relazionale, un’architettura poetica capace di sostenere l’infinito. Le opere bidimensionali di Emanuela Lena sono il corpo a corpo delle sue mani nell’estremo della tensione. La loro struttura compositiva coincide con l’opera: è la cifra espressiva dell’artista, come le estroflessioni sono il linguaggio di Enrico Castellani. Un inseguimento perenne di luce, un’esorcizzazione della contexture di relazioni.

Vittoria Biasi – Roma, 15 ottobre 2012
© Tutti i diritti riservati. Copyright 1F mediaproject

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La galerie Véra Amsellem – 48 rue du Roi de Sicile à Paris 4ème – poursuit  son ouverture internationale  en présentant l’exposition d’une plasticienne italienne, Emanuela Lena, avec le parrainage de la mairie de Rome. Vittoria Biasi est la curatrice de cette exposition qui s’inscrit dans le projet « Liminarité du blanc ». L’engagement humanitaire d’Emanuela Lena l’a conduite à considérer son travail artistique comme un acte réparateur par lequel elle recoud constamment la déchirure et tente de remettre de l’ordre là où c’est possible. Ses dernières œuvres, que présente la galerie parisienne, sont concentrées sur la « relation », au centre de laquelle le nœud est la représentation archétypale du processus créatif.

Sur les toiles d’Emanuela Lena le drap en torsion construit une projection architecturale qui fait de ses tableaux un objet sculptural. Le blanc y apparaît comme une obsession têtue.

L’exposition « Contextures blanches » comporte une quinzaine d’œuvres en technique mixte de formats divers: de 100×100 cm à 30×15 cm. Elle présente également un diptyque de deux tableaux en 80×80 cm et quelques très petits formats. L’artiste utilise des moyens minimalistes: peinture à l’huile sur toile, toile de coton torsadée pour les nœuds et plâtre. Le motif du nœud unit et dénoue.

Le blanc est un espace mental originel qui renvoie à la naissance. Il détient une force symbolique de simplicité et de dépouillement. Le langage du blanc, avec la toile et le tissu comme support, naît du geste de torsion du drap et du revêtement en plâtre de l’ensemble, comme une protection architecturale poétique.

Le nœud est le signe de la réalité du blanc, préambule de la séparation de la mère et du premier regard sur le monde. Dans la culture celtique le nœud est le symbole de la puissance de Dieu; dans la mythologie gréco-latine, les Parques présidaient aux destinées de la vie en tissant, nouant et coupant les fils. Citons également la circularité soufi et les tracés mandaliques.

Dans le travail d’Emanuela Lena, la légende, la vie et l’art se répondent. L’artiste italien Piero Manzoni écrivait: « Sans mythe il ne peut y avoir d’art. » L’exposition « Contextures blanches » s’inscrit dans cette recherche ambitieuse. Comme le nœud qui unit et dénoue.

Le vernissage a lieu le mercredi 14 novembre à partir de 19h.
Galerie Véra Amsellem 48 rue du Roi de Sicile 75004 Paris, augmentée d’un sous-sol rénové en pierre de Paris Téléphone: 01 40 29 47 34
La galerie est ouverte du lundi au samedi de 11h à 19h et sur rendez vous le mercredi.
Consultez le site de la galerie: www.galerieveraamsellem.com
Et celui de l’artiste: www.emanuelalena.com
Contact presse: pour toute information complémentaire ou pour recevoir des visuels en haute définition vous pouvez vous adresser à Martine Duhamel au 06 30 39 83 30 ou par mail: m.duhamel@noos.fr

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The Author

Vittoria Biasi

Vittoria Biasi

Vittoria Biasi is a Contemporary Art Historian and an Art Critic. She is a
Contemporary Art History professor at Florence’s Academy of Fine Arts. After
her humanities graduation she concerned herself with the Theory of White
following Hubert Damish at Paris *Ecole des Haute Etude*. Close to artists who
interprets the monochromy of white she devoted herself to the theoretical criticism realizing
national and international shows and exhibitions with a particular attention to the Eastern culture.
She attends conferences as a lecturer about the white and its light. Among the others: Lumière(s)
En Usage, Pèrigueux 1998. From 1996 on to 2000 she realizes the events of Light of Art for
Art’s sake at Rome, Parma and Padoa. For Homo Sapiens (1) first she translated Henry
Meschonnic from French, publishing some excerpts from Modernité (2). Some other
publications: State of White (3); In Line with Light, Light for Light’s sake (4). She wrote for the
magazine Lighting. Through a text of her she is attending Fabrizio Crisafulli’s Theatre of Places.
The theatre as a place and the experience at Formia (1996-1998), **G.A.T.D*., Rome, 1998. She
looked after the exhibitions for the book of artist in Italy and abroad.

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